Une fois terminé le café gourmand, j’ai repris la route des cols en direction de Larrau. Les routes devaient y être toutes petites, et elles le furent encore plus puisque je me suis trompé de chemin (difficile de filmer la ballade et d’avoir le GPS en même temps avec un seul smartphone). Au moins vais-je pouvoir vérifier à quel endroit j’ai bifurqué. Et ce n’est pas comme s’il y avait 3 milliards de routes non plus.
Je me suis trouvé dans des vallées vides dont les vallées voisines étaient tout aussi vides. Ici, on entend que les cloches des moutons plus ou moins loin. J’y ai croisé beaucoup de chevaux, un peu moins de vaches, quelques gros et petits oiseaux et même un vieux bassiste tout de noir vêtu et acariâtre.
Du haut de son rocher, il se faisait filmer ou prendre en photo tout en m’indiquant avec véhémence de continuer mon chemin. J’avoue avec regret que j’aurai dû m’arrêter.
Bref, je me suis quand même sorti des routes encore plus petites et caillouteuses sur lesquelles je suis ensuite tombé. Autant vous dire que le vide des falaises m’a un peu donné le vertige. Et comme le dit le moniteur de moto-école, il faut laisser le regard guider la moto. Je vous laisse imaginer le résultat potentiel ici.
Heureusement, j’ai ensuite retrouvé de magnifiques petites routes jusqu’à col d’Iraty et ses chalets. Après la descente vers Larrau, on est plus dans la haute montagne, mais les routes sinueuses qui accompagnent les ruisseaux au fond de la vallée redonnent un peu de calme et de sérénité à la conduite, jusqu’à Oloron-Sainte-Marie.
Là, une grosse averse et la fatigue m’ont dissuadé de faire le dernier petit col prévu en direction de Saint-Palais. Je suis rentré directement à Laurède en passant par Orthez où je ferai bien une étape la prochaine fois. Là encore tout le long, beaucoup de grandes et petites courbes montantes et descendantes pour le plaisir de conduite en toute sécurité.
Au final, un journée vraiment magnifique de sensations et de découvertes. Pour en profiter encore plus, il eusse fallu que je parte de moins loin.
Ci-joint le tracé de mon parcours réel. Ou presque.